L'expression de la condition
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Exprimer une condition, c'est évoquer un fait dont la réalisation est nécessaire pour qu'un autre fait se réalise.
Cette notion joue un rôle essentiel dans les textes argumentatifs et explicatifs parce qu'elle permet la formulation d'hypothèses.
1. Exprimer la condition à l'aide d'une proposition subordonnée conjonctive
• La condition peut être exprimée par une proposition subordonnée conjonctive (encore appelée subordonnée hypothétique), dont le verbe est employé à l'indicatif ou au subjonctif.
Cette subordonnée est introduite très souvent par la conjonction de subordination si.
Ex. : Si on analyse la lumière émise par les galaxies, on constate que celles-ci s'éloignent de la Terre.
• Cependant elle peut aussi être introduite par les locutions conjonctives :
  • au cas où, dans l'hypothèse où, quand, etc., suivies du conditionnel ;
  • à condition que, à moins que, à supposer que, pour peu que, pourvu que, que… (ou) que, soit que… soit que, etc., suivies du subjonctif ; ex. : Pour peu que l'on analyse la lumière émise par les galaxies, on s'aperçoit que celles-ci s'éloignent de la Terre ;
  • suivant que, selon que, suivies de l'indicatif ; ex. : Selon qu'on utilise un télescope plus ou moins puissant, il est possible d'observer telle ou telle galaxie.
2. Utiliser d'autres procédés pour exprimer la condition
Un complément circonstanciel de condition peut être une subordonnée conjonctive mais il peut être aussi :
  • un nom ou un groupe nominal introduit par les prépositions ou les locutions prépositives avec, sans, en cas de, sous réserve de, etc. ; ex. : Sans le soleil, toute forme de vie serait impossible sur la Terre ;
  • un infinitif ou un groupe infinitif introduit par les prépositions ou les locutions prépositives à, à condition de, à moins de, etc. ; ex. : À en croire les astronomes, le big bang s'est produit il y a plus de 13 milliards d'années ;
  • un gérondif ou un groupe gérondif ; ex. : En perfectionnant sans cesse les télescopes, les scientifiques parviendront un jour à observer les confins de l'univers.
3. Autres constructions
 Une nuance circonstancielle de condition peut être sous-entendue par :
  • un adjectif ou un participe épithète détachée, correspondant en réalité à une subordonnée elliptique ; ex. : Interprété sous un angle philosophique, le système copernicien constituait une hérésie au xvie siècle puisqu'il ne plaçait plus l'homme au centre de l'univers (= S'il était interprété…) ;
  • une proposition indépendante juxtaposée ou coordonnée par et ; ex. : Poursuivons l'exploration des galaxies et nous saurons un jour ce que sont précisément les trous noirs ;
  • une proposition subordonnée relative dont le verbe est au conditionnel ; ex. : Le savant qui prouverait que l'univers est ouvert ou fermé marquerait l'histoire de l'humanité autant qu'Einstein et sa théorie de la relativité.
Question 1
Quel est le procédé syntaxique utilisé pour exprimer la condition ?
Sans ordinateur, il ne pourrait pas travailler.
Cochez la bonne réponse.
complément circonstanciel
épithète détachée
indépendantes juxtaposées
Sans ordinateur est un GN complément circonstanciel.
• Une épithète détachée est une expansion du nom (ou du pronom). Elle est séparée du nom auquel elle se rapporte par une virgule.
Deux propositions sont juxtaposées si elles sont simplement séparées par une virgule, un point-virgule ou un deux-points.
Question 2
Quel est le procédé syntaxique utilisé pour exprimer la condition ?
Mieux entraîné, il aurait gagné.
Cochez la bonne réponse.
épithète détachée
phrase interrogative
subordonnée relative
indépendantes juxtaposées
Mieux entraîné est un participe passé épithète détachée du sujet il.
Une épithète détachée est une expansion du nom (ou du pronom). Elle est séparée du nom auquel elle se rapporte par une virgule.
Question 3
Quel est le procédé syntaxique utilisé pour exprimer la condition ?
Théo aurait le temps, il apprendrait l'italien.
Cochez la bonne réponse.
épithète détachée
phrase interrogative
subordonnée relative
indépendantes juxtaposées
Deux propositions sont juxtaposées si elles sont simplement séparées par une virgule, un point-virgule ou un deux-points.
Question 4
Conjuguez le verbe au mode qui convient : indicatif, conditionnel ou subjonctif.
Écrivez les réponses dans les zones colorées.
1. S'il (faire) beau demain, nous pourrons envisager un pique-nique à la campagne.
2. Si tu (travailler) davantage, tu pourrais rembourser tes dettes.
3. Au cas où tu (oublier) notre rendez-vous, je te téléphonerai la veille.
4. « Selon que vous (être) puissant ou misérable, les jugements de cour vous (rendre) blanc ou noir. » (La Fontaine)
5. Je t'aiderai à condition que tu (fournir) toi aussi de gros efforts.
6. À moins que son train (avoir) du retard, il sera à la maison dans une heure.
7. Un voleur qui se (être) introduit dans la maison aurait emporté les bijoux.
8. Tu (appeler) m' et j'arrive aussitôt.
1. et 2. Après si, le verbe est habituellement à l'imparfait. Mais, dans la phrase S'il fait beau demain, nous pourrons envisager un pique-nique à la campagne, il est au présent parce que le verbe principal est au futur (nous pourrons).
En revanche, dans la phrase Si tu travaillais davantage, tu pourrais rembourser tes dettes, il est à l'imparfait parce que le verbe principal est au conditionnel (tu pourrais rembourser tes dettes ).
Question 5
Conjuguez les verbes des propositions principales au temps et au mode qui conviennent.
Écrivez les réponses dans les zones colorées.
1. Si tu fermais la porte, je plus tranquille. (être)
2. Si vous venez plus tôt, nous . (bavarder)
3. Rien ne s'il avait coupé l'eau. (arriver)
4. Si j'avais eu l'as de cœur, j'. (gagner)
5. Si tu es fatigué, -le. (dire)
• Il faut regarder le temps de la subordonnée introduite par si :
  • subordonnée au présent → principale à l'indicatif futur ou à l'impératif présent ;
  • subordonnée à l'imparfait → principale au conditionnel présent ;
  • Subordonnée au plus-que-parfait → principale au conditionnel passé.
• Dans les phrases 3. et 4., la subordonnée de condition est au plus-que-parfait, il faut donc mettre le verbe principal au conditionnel passé : serait arrivé, aurais gagné.