2. a) 1. Dans la « tradition » grammaticale du CRPE, une phrase simple ne compte qu'une seule proposition comportant un verbe conjugué. La phrase canonique, ou phrase « simple » comporte en général au minimum deux constituants ou syntagmes : le verbe et son sujet. À ces derniers viennent s'ajouter des compléments « de verbe » (non accessoires) ou « de phrase » (accessoires).
b) 7. Une phrase « complexe » peut être construite par juxtaposition, coordination et subordination. En effet, une phrase complexe comporte plusieurs propositions. Si celles-ci s'articulent de façon hiérarchisée, elles entretiennent entre elles des liens de subordination. Dans ce cas, les différents niveaux syntaxiques sont marqués par des mots subordonnants (conjonctions de subordination, pronoms relatifs ou subordonnants interrogatifs). En l'absence de rapports de hiérarchie entre les propositions, ces dernières sont soit coordonnées au moyen de conjonctions de coordination, soit juxtaposées ou reliées entre elles par des marques de ponctuation (deux points, virgule, point-virgule).
c) 1. La phrase « Je prends à Auch mon train pour Toulouse à neuf heures. » comporte un seul verbe conjugué et ne constitue donc qu'une seule proposition. Elle comporte un sujet, le pronom « je », un groupe verbal constitué du verbe « prendre » à la 1re personne du singulier de l'indicatif présent et du complément d'objet direct, ou complément essentiel, « mon train ». À ces constituants immédiats s'ajoutent deux compléments circonstanciels de lieu –« à Auch » (indique l'origine), « pour Toulouse » (indique la destination) – et un complément circonstanciel de temps, « à neuf heures » (indique le moment).
d) 2. juxtaposition
« Il est neuf heures, j'attends le train. » est une phrase complexe constituée de deux propositions juxtaposées (séparées par une virgule). Tout d'abord, « est » est le noyau verbal d'une proposition dont le sujet apparent est un verbe impersonnel « il » et dont le sujet réel est « neuf heures ». Ensuite, « j'attends le train » est une deuxième proposition dont le sujet est le pronom « je », avec à sa suite un groupe verbal constitué du verbe « attendre » à la 1re personne du présent de l'indicatif, et du complément « le train » (objet direct du verbe « attendre »).
e) 2. coordination
« J 'attends le train de neuf heures car je dois aller travailler à Toulouse. » est une phrase complexe comportant deux propositions coordonnées par la conjonction « car ». La première proposition comporte un sujet, le pronom « je », le verbe « attends » et son complément d'objet direct « le train de neuf heures » (« de neuf heures » est complément du nom « train »).
f) 1. Dans la phrase « Il faut attendre qu'elle vienne. », la proposition soulignée est complétive sujet réel du verbe « attendre », complément d'objet de « falloir », dont le sujet apparent impersonnel est « il ».
g) 2. Dans la phrase « Je me demande qui viendra demain. », la proposition soulignée est une proposition subordonnée interrogative indirecte partielle, qui complète le verbe pronominal « se demander » de la principale. L'objet de l'interrogation indirecte est contenu dans la proposition « qui viendra demain ».
h) 2. Le verbe « voir » dans la phrase « Elle veut que tu… sa maison. » s'écrit « voies ». Il est conjugué au subjonctif présent en raison du verbe de volition de la principale. Le subjonctif s'emploie dans des subordonnées complétives dont le verbe de la principale exprime un souhait, un vœu, ou renvoie à un procès hypothétique.
i) 3. Dans la phrase « S'il neigeait, je serais déjà sur les pistes. » la proposition soulignée est une subordonnée circonstancielle de condition, en raison de son subordonnant « si ». Le verbe de la subordonnée est à l'imparfait, tandis que celui de la principale est au conditionnel présent.
j) 1. Le mot « que » ne peut pas être une conjonction de coordination. En revanche, il peut être une conjonction de subordination : « Nous sommes heureux que tu viennes. » (« que » introduit la complétive « que tu viennes » complément de l'adjectif attribut « heureux »). Par ailleurs, « que » peut être un pronom relatif introduisant une proposition subordonnée relative : « Quoi que tu fasses, je serai heureux. »