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Choisir une profession relève d'un processus complexe qui dépasse la simple volonté de répondre à ses aspirations personnelles. Le principe de réalité, l'exigence de l'orientation, la cohérence d'un parcours professionnel, sont déterminants pour réussir son entrée dans une école de formation en travail social.
Il s'agira ici de démontrer les spécificités inhérentes aux métiers du social, mais aussi d'expliquer leur hiérarchisation afin de guider les candidats dans un dispositif que certains commentateurs non avertis n'hésitent pas à qualifier de labyrinthe.
Une « exception culturelle française »
Alors que, dans la plupart des pays européens, les formations en travail social dépendent des universités, en France, rattachées au ministère de la Solidarité (ministère du Travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité), elles semblent bénéficier d'une « exception culturelle ». Cette exception s'explique par l'histoire, le contexte et l'organisation administrative de l'État et des collectivités locales.
À côté des professions de niveau III, c'est-à-dire des emplois de niveau DUT, BTS ou fin de 1er cycle de l'enseignement supérieur (dans les quatre principaux secteurs : éducatif, social, de l'animation et de l'aide à domicile), coexistent d'autres professions aux frontières floues et qui peuvent dépendre du ministère de la justice (Protection judiciaire de la jeunesse…), de l'Éducation nationale (Auxiliaire de vie scolaire…), etc. On les regroupe sous l'appellation générique d'intervention sociale.
Être spécialiste de la relation d'aide
Travailler auprès du public vulnérable nécessite des aptitudes et des compétences appropriées. On n'improvise pas la relation d'aide qui érige l'obligation morale en notion incontournable. L'art de diriger sa conduite suppose non seulement d'être animé par des principes forts comme le principe de bienfaisance, de justice et d'autonomie, mais aussi d'être détenteur des valeurs fondatrices du « vivre ensemble ».