Conseils pratiques
• Il est normal d'être tendu(e) et d'avoir le trac avant une épreuve orale : il ne faut surtout pas s'inquiéter ! Le but d'une épreuve orale est justement de voir comment le candidat arrive à gérer son stress et ses émotions.
Il convient de rester détendu(e) et souriant(e) durant tout l'entretien. Par ailleurs, il est impératif de regarder tous les deux membres du jury, même si un seul prend la parole et semble diriger la conversation : la note est attribuée de manière collégiale, selon une grille établie par le jury. Il est également conseiller de les saluer poliment, avant de s'asseoir, et de leur dire au revoir avec un grand sourire avant de s'en aller d'un pas assuré…
Posez vos mains à plat sur la table et n'y pensez plus. Évitez de porter des bracelets si vous « parlez avec les mains ». Évitez de croiser les bras, de mettre les mains sous la table, de vous gratter ou de jouer avec votre montre ou vos bagues.
• L'épreuve orale permet également de voir comment le futur professionnel se présente, comment il se comporte : le travail d'ATSEM-ASEM est un travail relationnel (avec les enseignants, les enfants, les parents, les collègues, etc.) qui exige une grande maîtrise de soi, une capacité à dialoguer avec les autres, à écouter, à discuter.
Le candidat doit donc calmement écouter la question, réfléchir rapidement et éviter les réponses trop brèves : il est préférable de faire des phrases (en reprenant une partie de la question) plutôt que de répondre par oui ou par non.
Exemples :
« Que faites-vous si un enfant a des poux ?
— Si un enfant a des poux, j'en informe l'enseignant avec lequel je travaille, ou le directeur de l'école, pour que les parents soient prévenus, et j'évite de dramatiser ou de le dire aux autres enfants, pour que celui qui a des poux ne soit pas victime de moqueries. »
De même, à la question : « Qui vote le budget municipal ? », il ne faut pas répondre simplement « le conseil municipal », mais plutôt « Le conseil municipal, présidé par le maire, vote chaque année le budget de la commune. »
• Si le candidat ne comprend pas la question qui lui est posée, il doit simplement demander au jury qu'il répète ou reformule sa question : ce n'est pas grave ; il est préférable d'éviter de « partir à l'aveugle » et d'improviser une réponse obscure qui ne correspond pas à la question (on peut aussi la reformuler : « Si j'ai bien compris votre question, vous me demandez… »). Si le candidat comprend la question qui lui est posée, mais ne sait pas y répondre, il doit le dire : « je ne sais pas » vaut mieux que raconter n'importe quoi.
Évitez de vous déguiser : habillez-vous correctement, mais soyez à l'aise dans vos vêtements. Évitez de trop vous maquiller ou de trop vous parfumer. N'affichez pas vos opinions politiques ou religieuses. Évitez les signes distinctifs, les bijoux trop encombrants.
L'épreuve orale du concours externe d'ATSEM
• L'épreuve orale d'admission au concours externe est accessible à ceux qui ont réussi l'épreuve écrite d'admissibilité : elle consiste en un entretien de 15 minutes « permettant d'apprécier l'aptitude du candidat et sa motivation à exercer les missions dévolues aux membres du cadre d'emplois, ainsi que ses connaissances de l'environnement professionnel dans lequel il sera appelé à exercer ses fonctions ».
• Il est conseillé de commencer par se présenter : « Bonjour, je m'appelle… »
Le jury proposera au candidat de s'asseoir (environ deux tables collées l'une à l'autre séparent le jury du candidat) et engagera la conversation : il n'existe pas de trame officielle, le jury est libre d'orienter la conversation comme il l'entend.
Il a le droit d'interrompre le candidat, ou de l'écouter, et de poser des questions.
• Le jury peut demander au candidat de se présenter plus en détail, de parler de son parcours, de ses expériences ou de sa formation initiale. Il est conseillé de se remémorer, avant l'entretien, les étapes importantes de sa vie ; il ne faudra pas trop les détailler (le jury posera des questions s'il veut des précisions) mais mettre en avant les plus intéressantes.
Il est conseillé, avant l'entretien, de réfléchir à ses motivations : qu'est-ce qui vous intéresse dans ce métier ? pourquoi avez-vous envie de travailler avec des enfants ? pourquoi comme ATSEM, et non comme animateur, éducateur ou auxiliaire de puériculture ?
• Le jury doit également
interroger le candidat sur ses « connaissances de l'environnement professionnel ».
Il peut donc lui poser des
questions théoriques, « de cours ».
Exemples :
- « À quoi servent les élections cantonales ? »
- « Qui élit le maire ? »
- « Quelles sont les différentes collectivités territoriales ? »
- « Quel est le rôle du préfet ? »
Le jury peut aussi soumettre au candidat des
mises en situation.
Exemples :
- « Que faites-vous si un enfant tombe ? »
- « Que faites-vous si un enfant vous frappe ? »
- « Comment gérez-vous une bagarre entre enfants ? »
- « Comment réagissez-vous si un parent critique devant vous l'enseignant ? »
L'épreuve orale du concours interne et du 3e concours d'ATSEM
• L'épreuve orale d'admission du concours interne et du 3e concours dure 20 minutes, dont 5 minutes d'exposé, au maximum.
• Elle débute par « une présentation par le candidat de son expérience professionnelle et des compétences qu'il a acquises à cette occasion, sur la base d'un document retraçant son parcours professionnel » : ce document, établi conformément au modèle fixé par arrêté du ministre chargé des Collectivités territoriales, est fourni par le candidat au moment de son inscription et remis au jury préalablement à cette épreuve.
• Elle se poursuit par « une conversation visant à apprécier, le cas échéant sous forme de mise en situation professionnelle, la capacité du candidat à analyser son environnement professionnel et à résoudre les problèmes les plus fréquemment rencontrés par un agent territorial spécialisé des écoles maternelles ».
La présentation du candidat
• Il est déconseillé de présenter son parcours sous un angle exagérément positif : le jury appréciera la sincérité avec laquelle le candidat abordera ses erreurs, ses doutes, ses échecs. En revanche, il ne faut surtout pas se dévaloriser, même par modestie. Enfin, il faut éviter de réciter : un exposé appris par cœur donne du candidat une image peu valorisante.
• À noter que durant tout l'entretien le candidat ne peut s'aider d'aucun document (ni CV, ni rappel de son parcours) ; il n'a plus accès au « document retraçant son parcours professionnel » qui a été remis au jury.
La conversation avec le jury
• Le jury pourra poser au candidat des
questions théoriques.
Exemples :
- « Où rangez-vous les produits d'entretien ? »
- « Avec quoi désinfectez-vous une plaie au genou ? »
- « Que dit le programme de lutte contre l'obésité enfantine ? »
• Le jury pourra aussi soumettre au candidat des
mises en situation.
Exemples :
- « Comment réagissez-vous si un enfant vous demande un câlin ?, s'il refuse un câlin ?, s'il fait pipi dans sa culotte ? »
- « À la cantine, forcez-vous les enfants à manger des légumes ? »
- « Que répondez-vous à l'enfant qui vous dit qu'il n'aime pas les carottes ? »
• Il vous questionnera également sur votre
motivation, et sur votre travail d'
ATSEM si vous êtes déjà en poste.
Exemples :
- « À quoi sert un ATSEM dans une classe ? »
- « Comment travaillez-vous avec l'enseignant ? »
- « Avez-vous des relations avec les parents ? »
- « Qu'aimez-vous dans votre travail ? »
L'épreuve orale du concours d'ASEM de la ville de Paris
• L'épreuve orale d'admission au concours d'
ASEM de la ville de Paris consiste en un entretien de
15 minutes avec un jury de six personnes (dont deux élus), qui doit permettre d'apprécier :
- la motivation du candidat à devenir fonctionnaire de la ville de Paris et à exercer les missions d'un ASEM ;
- son aptitude à exercer ses missions ;
- et sa capacité à travailler en équipe.
• Les conseils donnés précédemment pour les concours d'ATSEM seront utiles aux candidats. Le déroulé de l'épreuve est assez proche de l'épreuve orale du concours interne et du 3e concours.