L'enfant piéton
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Introduction

Introduction

Petits et grands ont repris le chemin de l'école, un trajet qui peut comporter bien des dangers pour l'enfant piéton. Jusqu'à l'âge de 12 ans, sa petite taille le rend particulièrement vulnérable au risque d'accident dans un environnement conçu par et pour l'adulte. En 2007, 3 000 enfants de moins de 14 ans ont été accidentés en tant que piéton.
L'implication des parents et des enseignants demeure indispensable pour faire reculer le nombre de victimes. Dans la rue, l'enfant n'est pas un piéton comme les autres. Sa perception visuelle et auditive est limitée. C'est seulement par un accompagnement quotidien et progressif qu'il pourra prendre peu à peu son autonomie.
© Alexandre GIRAUD / MAIF
La réalité des risques

La réalité des risques

Chaque jour, 8 enfants piétons sont tués ou blessés.
44 % des accidents surviennent pendant le trajet domicile-école, la majorité ayant lieu entre 16 et 19 heures sur le trajet du retour. Le plus souvent, ils surviennent dans la zone proche du domicile, moins souvent dans les alentours immédiats de l'école.
Dans la plupart des cas, l'accident se produit lorsqu'il traverse la chaussée. Les voitures en stationnement, qui réduisent la visibilité des usagers (piétons, automobilistes, deux-roues…), en sont souvent la cause.
Une fois sur quatre, l'accident a lieu alors que l'enfant est accompagné ou qu'il traverse la rue pour rejoindre un adulte.
Comprendre les risques

Comprendre les risques

Jusqu'à l'âge de 12 ans, l'enfant n'a pas les mêmes capacités d'attention et d'analyse que l'adulte pour bien appréhender son environnement et prendre les bonnes décisions. Il sera gêné par sa petite taille qui réduit son panorama visuel.
Tout jeune, il lui faut quatre secondes pour savoir si un véhicule est à l'arrêt ou en circulation (1/4 de seconde pour l'adulte). À 6 ans, seulement 58 % des enfants distinguent correctement leur gauche de leur droite. Et en cas de panique, il y a risque de confusion.
Jusqu'à 7-8 ans, l'enfant a tendance à se laisser distraire par les bruits qui l'intéressent, sans forcément bien en discerner les origines. Jusqu'à 10 ans, il n'entend et ne voit correctement que ce qui se trouve devant lui. Penser et réagir à plusieurs choses à la fois est un exercice difficile. Le stress généré par la circulation peut le pousser, en cas d'imprévu, à prendre dans la précipitation des initiatives malheureuses, notamment dans les intersections.
Autre constat, les enfants confondent souvent voir et être vu. Ils ne pensent pas toujours à adapter leur trajectoire pour être bien vu par les conducteurs.
La proximité du domicile, l'habitude et la familiarité des lieux sont de vrais pièges car leur attention se relâche sur les trajets quotidiens. Ainsi les deux tiers des accidents se produisent dans un environnement connu.
Ce n'est que vers 11 ou 12 ans qu'un enfant saura sélectionner rapidement dans la circulation les messages visuels et auditifs essentiels et qu'il commencera à adopter des stratégies conformes à celle d'un adulte. Encore faut-il qu'il ait bénéficié d'un apprentissage progressif.
Quelle éducation ?

Quelle éducation ?

L'apprentissage de la route se fait petit à petit. Les compétences qui font défaut chez le jeune enfant sont acquises avec l'expérience et l'exercice. En ce domaine, c'est aux adultes que revient le rôle d'accompagner ses progrès par une véritable éducation à la sécurité.
Cet accompagnement est prévu par les programmes d'enseignement tout au long de la scolarité des élèves. L'Attestation de première éducation à la route (APER) contrôle à l'issue du CM2, le bon achèvement d'une série d'apprentissages théoriques et pratiques initiés dès le plus jeune âge. L'enfant apprend les règles du Code de la route (signalisation, règles de priorité et respect des autres usagers), s'entraîne à estimer les longueurs et les distances, apprend à maintenir sa vigilance en toutes circonstances et à réagir face au danger.
Enseignants, profitez de chaque occasion, notamment des sorties scolaires, pour expliquer aux élèves les règles de circulation et rappeler les consignes de prudence.
Faire du trajet scolaire un moment éducatif est une bonne façon de préparer l'enfant à devenir autonome en lui faisant découvrir les multiples dangers qui peuvent se présenter au fil des jours et des saisons (pluie, neige, feuilles mortes, nuit, mauvaise visibilité etc.). La mise en place d'une ligne Pédibus est en cela une excellente démarche.
Même si l'école assume sa part, il reste que l'éducation à la route commence dans l'entourage familial. Il est indispensable que parents, éducateurs et enseignants adoptent un comportement exemplaire.
La MAIF à vos côtés

La MAIF à vos côtés

La mutuelle organise chaque année au sein des IUFM des rencontres avec les étudiants et stagiaires pour les aider à appréhender leur future mission en matière d'éducation préventive des risques routiers.
De nombreux supports pédagogiques sur les risques de l'enfant piéton sont mis à disposition des écoles et des familles, notamment :
Les sociétaires MAIF peuvent commander l'intégralité des productions sur le site www.maif.fr. D'autres documents sont également présentés sur le site de l'association Prévention MAIF.
Les bénévoles de Prévention MAIF apportent également leur soutien pour aider les enseignants à construire un projet pédagogique (exercices théoriques et mises en pratique en milieu protégé).
L'association est en outre très active dans la mise en place de lignes Pédibus (aide logistique et matérielle) partout en France. N'hésitez pas les consulter !
Dossier réalisé par la MAIF, octobre 2008.