• L'émergence socio-politique du concept de projet est apparue dans les années 1980-1982. Il avait pour but, entre autres, de diminuer les coûts en action Sociale, d'accompagner la décentralisation, mais aussi de poser l'évaluation comme une nouvelle exigence.
Dans la circulaire de Nicole Questiaux du 28 mai 1982, il est dit que l'action sociale ne peut pallier, quels que soient ses mérites, l'insuffisance des ressources d'une partie de la population, ni se substituer aux solidarités familiales et de voisinage.

• L'action sociale n'est pas une fin en soi, elle répond aux difficultés spécifiques et trouve sa justification en rendant aux individus et aux groupes leur autonomie.
Les institutions d'action sociale sont des outils dont se dote la collectivité nationale et locale pour prendre en charge les problèmes sociaux. Les professionnels du travail social, quant à eux, ont pour mission de contrôler le dispositif de l'action sociale, d'en définir les objectifs et d'en apprécier les effets et les résultats.

• Le projet doit être la mise en œuvre d'une action concertée, où tous les partenaires auront leur mot à dire, leur rôle à jouer, où les structures seront adaptées à ceux qu'elles sont censées servir, et non l'inverse. Ce qui amène à dire que, sans cesse, les projets sont appelés à être remodelés au gré des demandes et des nécessités. Ils font partie intégrante d'un plus vaste projet encore, qui vise à remplacer progressivement l'assistance (et le type de relation qu'elle implique) par la solidarité.

• Le projet d'intervention en travail social a une double signification :

• un sens mobilisateur et innovant : les acteurs s'impliquent, mobilisent les ressources, coopèrent ;
• un sens méthodologique : le projet est un outil qui permet de rationaliser l'action ; c'est un outil opérationnel qui va donner au processus d'action des travailleurs sociaux, un cadre de référence garantissant la cohérence de l'action et permettant d'en évaluer les effets.