Réponses aux questions
Question 1
Réponses : b) vous répondez en vous référant aux temps périscolaires et e) vous lui conseillez de s'adresser à l'enseignant pour une information plus complète.
Vous conseillez à la maman de s'adresser à l'enseignant pour discuter des difficultés de Paul. Vous pouvez également lui raconter, sans dramatiser ni « jouer à la psychologue », comment cela se passe pendant les temps périscolaires, en lui précisant bien que le temps scolaire concerne l'enseignant (il faut donner à la maman des faits, avec précaution : il joue, il semble préférer, je crois qu'il n'aime pas, j'ai l'impression…).
Question 2
Réponses : c) vous l'encouragez et lui tendez la main et d) après la séance, vous discuterez de la situation avec l'enseignante.
L'ATSEM doit pouvoir gérer seul certaines situations simples sans « aller chercher l'enseignante », qui est occupée par ailleurs avec d'autres enfants : vous encouragez Louis, vous lui tendez la main, vous lui proposez peut-être de regarder d'abord d'autres enfants sauter. Puis, à l'issue de l'activité, vous en discuterez avec l'enseignante.
L'ATSEM doit avoir une attitude positive, rassurante, pour jouer efficacement son rôle pédagogique. Il n'est évidemment pas question de gronder l'enfant ou de se moquer de lui, même s'il joue souvent le « caïd » à la récré.
Question 3
Réponse : c) vous appelez le centre antipoison, vous leur lisez l'étiquette du produit et vous suivez leurs indications.
Il ne faut jamais prévenir les parents quand on ne sait pas quoi leur dire : on les appelle après, éventuellement, ou on leur en parle le soir, quand le nécessaire a été fait, que l'enfant est pris en charge et que le danger est écarté. Le détergent est un produit dangereux : il faut tout de suite appeler le centre antipoison pour lui lire l'étiquette du produit.
Question 4
Réponse : e) si l'activité concerne une ou plusieurs tables d'enfants, vous circulez et vous vous asseyez tour à tour auprès d'un enfant en fonction des besoins exprimés.
L'ATSEM doit s'adapter au cadre du travail et à l'activité : le mieux, lors d'une activité manuelle, est que l'adulte qui l'encadre soit assis au milieu des enfants, mais ce n'est pas toujours possible (taille des tables, nombre d'enfants, etc.). Il faut alors circuler, et s'asseoir, plutôt que se pencher, pour aider ou conseiller les enfants.
Question 5
Réponse : b) vous vous occupez d'Omar et votre collègue surveille les autres enfants.
Le travail d'équipe permet de se répartir les tâches : il ne faut jamais laisser les autres enfants sans surveillance, et on n'appelle jamais les parents quand on ne sait pas quoi leur dire, ça ne ferait que les inquiéter, sûrement sans raison.
Vous nettoyez la plaie d'Omar, avec de l'eau tiède et du savon : l'ATSEM ne peut utiliser ni désinfectant, ni pommade, car ce sont des médicaments.
Si la blessure vous semble plus grave, ou que vous avez un doute, vous appelez le SAMU.
Il est trop tard pour « avoir un doute sur la marche à suivre » et appeler son chef de service : il faut anticiper et connaître les procédures.
Question 6
Réponses : c) vous la changez en la rassurant et vous en parlez à l'enseignant afin qu'il puisse informer les parents, d) les jours suivants vous êtes vigilant(e) et proposez à Mathilde de passer aux toilettes régulièrement et e) vous rappelez aux parents qu'ils doivent apporter du change tous les jours.
L'enfant n'a pas à souffrir de cette situation : vous la changez donc en la rassurant, et vous lui proposez les jours suivants de passer aux toilettes régulièrement (la propreté est un apprentissage). Vous demandez à l'enseignant d'évoquer le problème avec les parents et vous vous contentez de leur rappeler d'apporter chaque jour un change.
Question 7
Réponses : b) il faudrait demander à la responsable de cuisine si l'on peut présenter les légumes de manière différente, c) vous proposez aux enseignants de travailler en classe autour des légumes et de leur intérêt nutritionnel et d) vous décidez de manger les légumes avec les enfants en discutant avec eux au moment du repas.
Selon les communes, il sera ou non possible à l'ATSEM de discuter avec le cuisinier ou le responsable de la cuisine de la présentation des plats. De même, selon les écoles, il sera ou non possible à l'ATSEM de proposer aux enseignants de travailler en classe autour des légumes et de leur intérêt nutritionnel : cette suggestion serait bienvenue, mais tout dépend des relations entre l'ATSEM et les enseignants, de la place que l'ATSEM occupe dans la communauté éducative. En revanche, manger les légumes avec les enfants en discutant avec eux au moment du repas est une excellente idée (bien meilleure que de ne servir que des frites, des pâtes et de la purée !).
Question 8
Réponse : a) vous demandez une réunion préparatoire avec vos collègues et la responsable de la cantine pour vous mettre d'accord sur ce qu'il y a à dire.
Une réunion, ça se prépare : vous demandez une réunion préparatoire avec vos collègues et la responsable de la cantine pour vous mettre d'accord sur les éléments à porter à la connaissance du conseil d'école. Vous pouvez accessoirement demander à connaître l'ensemble des points prévus à l'ordre du jour pour préparer tous des points qui peuvent concerner les ATSEM (réponse d)), mais vous ne pourrez pas forcément intervenir à chaque fois.
Question 9
Réponses : a) vous l'incitez à goûter, sans la forcer mais en insistant un peu, b) vous cherchez le dialogue avec elle, pour essayer de comprendre les raisons de son refus et c) vous en parlez à l'enseignante.
Vous incitez Julie à goûter, sans la forcer, éventuellement en inventant un jeu, et vous discutez avec elle pour essayer de comprendre les raisons de son refus, avant d'en parler à l'enseignante : vous verrez avec elle si vous pouvez, le soir, en parler aux parents (savoir ce que dit Julie de la cantine et si c'est une enfant qui mange peu habituellement) ou si l'enseignante s'en charge.
Question 10
Réponse : c) je téléphone à mon supérieur hiérarchique.
Vous respectez la procédure mise en place par votre collectivité : elle consiste en général à appeler le chef de service, ou un cadre « de permanence », et vous gardez l'enfant sur place en attendant des instructions. Si aucune autre solution n'est envisageable, votre supérieur sera peut-être forcé d'appeler la police, ou la gendarmerie, qui prendra l'enfant en charge.
Question 11
Réponses : a) je réunis les deux enfants et leur explique que cela ne se fait pas, b) j'explique à l'enfant violent que cela ne se fait pas et lui demande de rendre le vélo en s'excusant et c) je mets en place un système où chaque enfant pourra, durant le temps de récréation, disposer d'un vélo.
Question 12
Réponse : b) je prends connaissance du PAI de ma collègue afin d'adapter mon intervention.
L'ATSEM n'a en fait pas accès au PAI, qui est couvert par le secret professionnel dit « médical » : il a accès à un protocole d'urgence, rédigé par le médecin scolaire ou le médecin de PMI après qu'il ait pris connaissance du PAI établi par le médecin traitant.
En cas de doute ou de nécessité, il ne faut jamais appeler les pompiers (sauf pour un incendie) : il faut téléphoner au SAMU.
Enfin, légalement, même si le PAI le prévoit, il est interdit à l'ATSEM de passer une crème calmante sans l'accord du SAMU (mais cela se fait de plus en plus souvent).
Question 13
Réponse : c) vous rangez avec les enfants parce que cela constitue un acte pédagogique.
C'est une attitude pédagogique et éducative : ranger avec les enfants pour leur apprendre à le faire eux-mêmes, et les habituer à ce que ce soit systématique. Les enfants fatigués participeront peut-être un peu moins que les autres, ce n'est pas grave : pour eux aussi, c'est un travail d'équipe. Ranger ne doit jamais être une punition, or faire ranger les enfants seuls, sous votre surveillance, pourrait être vécu comme une punition.
Question 14
Réponse : e) vous n'avez pas à intervenir dans le contenu pédagogique.
Vous n'avez pas à intervenir dans le contenu pédagogique, mais rien ne vous empêche d'en discuter avec l'enseignante, qui ne se rend peut-être pas compte de l'importance du travail que cela vous procure.
Question 15
Réponse : b) vous savez qu'Igor mange à la cantine, vous demandez à l'enseignant ou au responsable du service que le PAI vous soit expliqué et comment le mettre en œuvre.
Igor mange à la cantine, temps périscolaire durant lequel vous êtes chargé(e) de la surveillance des enfants : vous demandez donc à l'enseignant ou au responsable du service de vous expliquer le contenu du protocole d'urgence (et non du PAI), et comment le mettre en œuvre. Comme le traitement peut être différent d'un enfant à l'autre, vous ne pouvez pas vous fier au traitement de votre fils, même s'il vous permet de mieux comprendre l'asthme. Enfin, les enseignants n'ont pas à signer les PAI : ce sont des documents médicaux auxquels ils n'ont pas accès.
Question 16
Réponse : f) vous en informez votre hiérarchie dès que possible et vous vous contentez de faire ce qui aura été décidé.
Une telle décision ne peut pas reposer sur les épaules d'un ATSEM : il peut y avoir des traces d'arachides dans d'autres ingrédients (huile, etc.) ou aliments (céréales, crème dessert, panure, etc.). Un protocole a probablement été mis en place par la collectivité, et les parents devront s'y conformer (médecin scolaire, PAI, etc.).
Question 17
Réponse : b) vous transmettez l'information à son enseignante.
La réponse officielle est de transmettre l'information à l'enseignante, mais la loi prévoit que l'agent est tenu (c'est un devoir prévu par l'article 40 du code de procédure pénale) et obligé, comme tout citoyen (article 434-3 du code pénal) d'alerter lui-même, directement, le procureur de la République (si l'enfant est maltraité) ou l'aide sociale à l'enfance (si l'enfant est victime de carences éducatives). Si l'enseignante, informée par l'ATSEM, ne fait rien, ou rien d'utile, la responsabilité de l'ATSEM est engagée pour n'avoir pas signalé la situation aux autorités compétentes. Dans le doute, l'ATSEM peut appeler le 119, numéro anonyme et gratuit, pour s'informer.
Par ailleurs, il serait bien d'anticiper la question et de discuter avec l'enseignante de ce type de situation avant qu'elle se présente, pour savoir comment chacun doit agir, et ce qui sera mis en œuvre pour protéger l'enfant.
Question 18
Réponses : a) les rassurer pour les aider à s'endormir et c) les laisser se réveiller à leur rythme.
Question 19
Réponse : b) vous lui demandez d'en aviser le directeur.
Vous lui demandez d'en aviser le directeur, en lui précisant — en fonction du cas de figure — que vous vous sentez capable de gérer cela tout(e) seul(e), ou avec l'aide d'un collègue ATSEM, ou que vous refusez d'assumer seul(e) cette responsabilité.
Question 20
Réponse : d) vous lui expliquez que vous n'y êtes pas habilité(e), refusez poliment et en informez l'enseignante.
Un ATSEM n'a pas le droit d'administrer des médicaments, il ne doit pas avoir accès aux ordonnances, couvertes par le secret dit « médical ». S'il accepte, il en assume seul la responsabilité et range bien évidemment les médicaments hors de portée des autres enfants.