Réponses aux questions
Question 1
Réponse : e) vous demandez à vos collègues ATSEM des autres classes si elles peuvent vous dépanner.
Le travail d'équipe est primordial : il est souvent possible, de manière assez simple, de s'entraider ou de se dépanner, ce qui ne vous empêche pas de proposer aussi, jusqu'à la fin de l'année scolaire, des activités manuelles qui nécessiteront moins de fournitures. Vous pouvez aussi jouer la carte de la récup' et solliciter les parents (vieux draps, papier « brouillon », magazines pour découpage et collage, cartons, etc.) sans leur dire que les crédits budgétaires alloués par la mairie au petit matériel sont épuisés : c'est à l'enseignant de gérer ce problème.
Question 2
Réponses : a) vous alertez sans délai l'enseignant qui assure dans sa classe l'étude surveillée et d) vous prévenez le directeur de l'école.
Partir « à la poursuite » de l'enfant fugueur est tentant, mais il ne faut pas laisser les autres enfants sans surveillance. De même, informer les parents ne ferait que les inquiéter : le plus prudent, et sûrement le plus efficace, est de donner l'alerte le plus rapidement possible.
Question 3
Réponses : a) sont des agents de catégorie C, c) participent à la communauté éducative et d) sont des agents territoriaux.
Les ATSEM sont des agents de catégorie C de la fonction publique territoriale : ils travaillent pour une collectivité territoriale (la commune). Leur supérieur hiérarchique est le maire, et, par délégation, selon l'organisation interne de la commune, le directeur du service, le chef du service, le coordonnateur (etc.). Ils font partie de la communauté éducative et peuvent participer au conseil d'école avec une voix consultative : ils n'en sont pas membres. Un fonctionnaire territorial (quels que soient son grade et son emploi) ne peut cumuler son emploi à temps plein de fonctionnaire avec un emploi salarié dans le privé qu'avec l'accord du maire, dans des cas très précis, et très limités.
Question 4
Réponses : b) vous orientez la maman vers l'enseignant et e) vous refusez car ce n'est pas de votre responsabilité.
La réponse « légale » consiste à orienter la maman vers l'enseignant (même si c'est une amie de longue date : pas de favoritisme) et refuser, car la loi ne vous autorise pas à administrer un médicament, quel qu'il soit, sans appeler d'abord le SAMU, quel que soit le cadre mis en place (PAI, protocoles, autorisations des uns et des autres, original de l'ordonnance, etc.).
Si vous acceptez d'administrer le médicament, à Paul ou à un autre enfant, vous le faites sous votre propre responsabilité, civile et pénale, puisque vous sortez volontairement du cadre de vos missions (vous commettez alors — si un accident survient— une faute personnelle « détachable du service » et non une « faute de service ») ; vous devez alors prendre le plus de précautions possible, comme bien noter la posologie et l'heure, et il vous est interdit d'oublier.
Question 5
Réponse : c) vous vous assurez de l'absence d'anomalie et de son état de santé.
Vous devez d'abord vous assurer que Léa va bien, puis vous pouvez l'aider à se rendormir, après avoir éventuellement discuté avec elle, à voix basse, pour comprendre ce qui ne va pas.
Question 6
Réponses : b) les enfants disposent de couteau et fourchette et vous leur apprenez à s'en servir, c) vous leur présentez les plats et leur commentez l'origine des aliments et d) vous leur demandez de respecter la règle du silence pendant le repas.
Le temps du repas est un moment riche en apprentissages, il favorise l'autonomie. L'enfant doit apprendre, petit à petit, à manger seul, à se servir, à couper sa viande, mais il doit aussi repérer ce qu'il aime et ce qu'il n'aime pas, pour prendre du plaisir à manger.
La réponse d), qui figure parmi les réponses officielles, est surprenante : le temps du repas favorise aussi la socialisation. Le silence ne doit donc pas être absolu, et les conversations entre enfants, ou entre enfants et adultes, ne doivent pas être interdites.
Question 7
Réponses : b) vous l'essuyez, enlevez l'excédent de peinture et rincez sa bouche et d) vous lui expliquez que la peinture n'est pas comestible.
Vous l'essuyez, vous enlevez l'excédent de peinture et vous lui rincez la bouche, en lui expliquant que la peinture n'est pas comestible : les peintures que l'on trouve dans les écoles ne sont pas dangereuses. En revanche, s'il s'agit du pot utilisé pour repeindre la façade, appelez immédiatement le centre antipoison, avec le pot à proximité.
Dans tous les cas, surveillez l'enfant et appelez le centre antipoison au moindre signe suspect : vomissement, pâleur, douleurs dans le ventre, dans la trachée, etc.
Question 8
Réponses : b) vous aérez la pièce dès le matin et c) vous nettoyez le sol.
Le dortoir doit être aéré chaque jour, dès le matin, et le sol, nettoyé.
Question 9
Réponses : c) vous lavez et désinfectez l'extérieur des cuvettes, d) vous nettoyez les distributeurs de savon et e) vous lavez le lavabo avec un détergeant.
Il s'agit ici de l'entretien quotidien, pas du « grand nettoyage » effectué quand les enfants ne sont pas là (désinfection des murs autour des toilettes, détartrage des cuvettes, etc.).
Question 10
Réponse : a) vous lavez toute la literie du dortoir.
Vous lavez la literie du dortoir pour éviter, ou limiter, la propagation. Les enseignants s'occuperont de prévenir les parents (sans, bien sûr, donner le nom de l'enfant atteint) pour qu'ils lavent les doudous et appliquent un produit préventif sur les cheveux des enfants ; ce que vous pouvez aussi faire vous-même, chez vous, par précaution.
Question 11
Réponses : b) vous informez l'enseignant responsable de la récréation et e) vous observez le comportement de l'enfant durant la suite des activités.
Vous n'avez pas le droit d'appliquer la moindre pommade : c'est un médicament (et la compresse chaude — ou froide — ne sert absolument à rien). Prévenir les parents ne fera que les inquiéter : vous pourrez le leur dire le soir, quand ils viendront chercher l'enfant. Vous observez le comportement de l'enfant durant la suite des activités et vous appelez le SAMU en cas de symptômes inquiétants (vertiges, endormissement, vomissements).
Question 12
Réponses : a) vous intervenez physiquement pour les séparer et d) vous suscitez un dialogue explicatif avec les enfants.
Une bagarre dans la cour est un acte de socialisation, qui permet d'affirmer son caractère, sa personnalité : il ne faut pas dramatiser, et punir les enfants ne règle pas le problème qui existe, peut-être, entre eux. Il convient de les séparer calmement et d'entamer le dialogue.
Question 13
Réponses : a) surveillance et d) animation.
Le soutien scolaire est un domaine réservé à l'enseignant. Le mot « garderie », jadis utilisé, a un caractère péjoratif, qui nie l'aspect éducatif ou ludique des temps périscolaires : « garder des enfants » ne demande pas de compétences particulières, ce qui va à l'encontre de la formation des animateurs et des ATSEM. Votre rôle n'est pas de transmettre l'information, mais vous ne devez pas hésiter à rendre compte à l'enseignant de vos observations (du comportement des enfants, par exemple) et à transmettre — à l'enseignant, aux parents, aux collègues — les informations nécessaires, dans le respect de la confidentialité et de la vie privée de chacun.
Question 14
Réponses : a) un passage de la maison à l'école qui doit respecter le rythme de l'enfant et b) un temps et un lieu d'apprentissage des règles de la vie en collectivité.
Question 15
Réponses : a) suivre des formations, b) participer aux séances du conseil d'école, d) s'abonner à des revues spécifiques et e) susciter des temps de rencontres avec d'autres ATSEM.
Il peut en outre être intéressant de mutualiser les revues professionnelles : se les échanger entre collègues, de l'école ou des autres écoles, réaliser une sorte de « revue de presse » sur des sujets qui intéressent ou interrogent la pratique professionnelle, les évoquer au cours des réunions, etc.
Sur son temps libre, l'ATSEM peut évidemment préparer et passer des examens — s'il en a l'envie, le courage et la possibilité — pour faire évoluer sa carrière en dehors du cadre d'ATSEM, qui ne prévoit pas de progression interne autre qu'à l'ancienneté.
Question 16
Réponse : c) vous vous occupez de déshabiller et d'habiller les enfants.
Il vous est formellement interdit d'accompagner un enfant, à la piscine ou ailleurs, avec votre véhicule personnel, et vous ne pouvez le faire, avec un véhicule de service, qu'avec l'autorisation expresse et écrite de votre hiérarchie (un ordre de mission est vivement recommandé, il peut être permanent, c'est-à-dire donné une fois pour toutes pour toute l'année scolaire). C'est à l'enseignant de trouver une solution pour les trois enfants de la classe qui ont une contre-indication médicale pour l'activité piscine : vous serez beaucoup plus utile dans les vestiaires !
Question 17
Réponse : c) vous en référez au directeur.
Vous en référez au directeur, qui sera probablement amené, dans l'urgence, à vous demander d'assurer l'accueil des enfants, le temps qu'il trouve une solution et s'organise (l'enseignant arrivera peut-être dix minutes plus tard, sinon, vous devrez sûrement, ce jour-là, faire preuve d'encore plus de souplesse et d'adaptabilité que d'habitude !).
Question 18
Réponses : b) vous préparez le matériel nécessaire pour l'atelier, d) après l'atelier vous nettoyez le matériel pendant que l'enseignant est avec la classe dans la bibliothèque de l'école et e) vous définissez les objectifs pédagogiques de l'atelier que vous prenez en charge.
L'ATSEM définit les objectifs pédagogiques de l'atelier qu'il prend en charge, et peut proposer à l'enseignant l'activité, ou les activités, qu'il souhaite mettre en place. Il prépare ensuite le matériel nécessaire, et le nettoie lorsque l'activité est terminée.
Question 19
Réponse : c) vous en référez à l'enseignant.
C'est à l'enseignant de gérer, en priorité, les enfants de sa classe, mais rien n'interdit à l'ATSEM de discuter avec les enfants, de leurs envies, de leurs refus, de leurs préférences, etc.
Question 20
Réponses : c) vous informez l'enseignant et d) vous lui proposez régulièrement le passage aux toilettes.
Vous ne pouvez bien évidemment pas mettre de couche à un enfant de maternelle, et il ne vous appartient pas de dire à des parents que leur enfant, quel que soit le motif, ne sera plus accepté à l'école. Vous devez, lorsque vous changez les enfants, même les plus petits, respecter leur intimité et leur pudeur, en les changeant à l'écart des autres enfants et des autres adultes, discrètement.