Réponses aux questions
Question 1
Réponses : a) soigner un enfant qui s'est blessé légèrement dans la cour, même s'il n'est pas dans sa propre classe, b) reprendre un enfant qui en frappe un autre lors de la récréation de la pause de midi, c) couper la viande des enfants de petite section lors des repas, notamment en septembre et e) changer un enfant en situation de handicap qui s'est sali, lui donner une douche en cas de besoin.
Il n'entre pas dans les missions de l'ATSEM d'apporter le café à l'enseignant, mais un peu de convivialité entre collègues ne fait pas de mal !
L'ATSEM peut désinfecter — à l'eau et au savon — la plaie d'un enfant, même s'il n'est pas dans sa classe : elle en informe sa/son collègue, et l'enseignant de l'enfant. Il peut changer un enfant qui s'est sali, qu'il soit ou non en situation de handicap (si une auxiliaire de vie scolaire est présente, cela peut aussi relever de sa compétence). Il peut couper la viande des plus petits (ce qui ne l'empêche pas de leur apprendre à le faire eux-mêmes, tout en les aidant : que tous les enfants arrivent à couper leur viande avant Noël, Pâques ou le mois de juin peut constituer un objectif pédagogique). Son rôle éducatif, lorsqu'il surveille la récréation, lui impose évidemment de ne pas laisser un enfant en frapper un autre : il doit l'en empêcher, et en discuter avec lui.
Question 2
Réponses : c) vous lui dites d'en parler à l'enseignant et e) vous transmettez à l'enseignant l'inquiétude de ce parent.
Il faut conseiller au parent de s'adresser à l'enseignant, et l'en informer : l'ATSEM doit systématiquement transmettre à l'enseignant les informations utiles qui lui sont communiquées par les parents, ainsi que leurs remarques. L'enseignant pourra alors, s'il le souhaite, provoquer une discussion avec les parents.
Question 3
Réponses : d) vous les prenez à part et vous leur demandez de se rhabiller et e) vous informez l'enseignant de l'incident.
Les enfants de 5 ans sont à l'âge des découvertes ; ce jeu n'a rien d'alarmant, mais l'enseignant, et les parents, pourront en profiter pour expliquer tranquillement aux enfants les règles de la pudeur et répondre à leurs questions.
Ces enfants ne sont en aucun cas « en danger ». Par ailleurs, l'ATSEM n'a pas le droit de donner une fessée, ni d'en menacer les enfants.
Question 4
Réponses : toutes les affirmations sont exactes.
Un ATSEM peut encourager un enfant à manger, et essayer de comprendre pourquoi il n'a pas faim, mais en aucun cas le forcer : il informe l'enseignant et, éventuellement, les parents, pour que l'enfant soit surveillé (le manque d'appétit peut être le symptôme d'une maladie, d'un problème de santé).
Il doit interdire à un enfant allergique aux protéines de lait de manger un yaourt, mais il doit lui expliquer pourquoi : les protéines de lait sont présentes dans les yaourts, elles y jouent un rôle essentiel dans la coagulation à la base de leur formation.
Il a le droit, dans la cour, d'organiser des jeux, auxquels les enfants ont néanmoins le droit de ne pas participer (la récréation est un moment de détente, qui permet à l'enfant de laisser s'exprimer son imagination, ou de s'affirmer : c'est la raison des bagarres).
Il doit reprendre un enfant qui, à table, menace un camarade avec son couteau, même si celui-ci n'est pas pointu, et il peut bien évidemment prendre l'initiative d'apprendre à un enfant qui mange avec les doigts à se servir de ses couverts : cela fait partie de son rôle éducatif.
Question 5
Réponses : b) le déroulement du repas, c) la gestion des vêtements et e) la sieste de l'après-midi.
Il n'existe aucun texte qui réglemente ce que l'ATSEM peut dire ou ne peut pas dire aux parents, mais il est important, tant pour les professionnels que pour les parents et leurs enfants, que chacun joue, au sein de la communauté éducative, le rôle qui est le sien : l'ATSEM n'abordera donc pas la question des apprentissages langagiers, qui est de la compétence de l'enseignant, mais il peut discuter avec les parents des moments qu'il passe avec l'enfant, à condition de respecter la vie privée de l'enfant (et des autres enfants), et de ne pas empiéter sur les missions de l'enseignant.
Question 6
Réponse : a) à l'eau et au savon.
En principe, l'ATSEM ne nettoie jamais d'objets en présence d'enfants (réponse e)), mais le nettoyage peut être une bonne manière de terminer une activité, pour apprendre aux enfants à respecter et entretenir le matériel : dans ce cas, il s'effectue à l'eau et au savon, et obligera peut-être l'ATSEM à recommencer en dehors de la présence des enfants.
Question 7
Réponses : toutes les affirmations sont exactes.
L'entretien régulier du sol de la classe se décompose en deux phases : balayage, à sec ou « à plat humide » (après dépoussiérage humide des armoires, des tables et des étagères), et nettoyage du sol, au moins une fois par jour, avec deux seaux (un pour laver, l'autre pour rincer). On utilise un détergent neutre pour laver le sol : l'utilisation d'eau de Javel dans la classe est formellement interdite ! Il est préférable que l'eau soit tiède, mais il faut tenir compte, pour la température, du mode d'emploi inscrit sur le bidon de détergent (voir la circulaire 91-124 du 6 juin 1991 modifiée par les circulaires 92-216 du 20 juillet 1992 et 94-190 du 29 juin 1994). Enfin, le nettoyage des plinthes n'a pas besoin d'être quotidien, mais il doit être régulier.
Pour en savoir plus
Amélioration de l'hygiène en milieu scolaire –
www.afpssu.comQuestion 8
Réponse : c) la mairie délègue aux ATSEM le soin de nettoyer la cour.
Il est possible, bien sûr, en cas de grosse tempête, que les services techniques viennent exceptionnellement balayer ou nettoyer la cour (branches d'arbres, etc.), mais le nettoyage de la cour est de la compétence des ATSEM : il est indispensable de ramasser les feuilles, qui constituent un danger pour les enfants (glissades, etc.) ; les enfants n'ont pas à participer à ce balayage.
Question 9
Réponse : par défaut, c) vous prévenez l'enseignant.
Étonnantes propositions de réponses ! La même question posée en 2008 par le CDG de Limoges (87) proposait comme réponses : « vous le faites vomir/ dans le doute, vous appelez le centre antipoison/ vous lui faites se rincer la bouche », et la bonne réponse était « vous lui faites se rincer la bouche ». En effet, cela suffit largement s'il s'agit de peinture à l'eau.
En cas de doute, il faut appeler le centre antipoison le plus proche (dont il est conseillé de connaître le numéro, qui doit être affiché), avec, à portée de main, le bidon ou le flacon de peinture.
Il ne faut jamais donner à boire, notamment du lait, à une personne qui a ingéré un produit toxique (produit ménager, cosmétique, parfum, shampooing, savon, vernis, peinture) : le lait favorise même le passage de certains de ces produits dans le sang ! En outre, il ne faut jamais la faire vomir (surtout s'il s'agit d'un produit irritant comme l'eau de Javel) : cela expose deux fois l'œsophage aux brûlures chimiques !
Il faudra en revanche expliquer à l'enfant qu'il ne doit pas recommencer, car cela peut être très dangereux pour lui !
Question 10
Réponse : a) vous le faites, cela fait partie de vos missions.
Question 11
Réponses : a) l'ATSEM peut accompagner les enfants à la piscine durant le temps scolaire et c) pour accompagner les enfants à la piscine durant le temps scolaire, il faut au préalable obtenir l'accord de la Direction de l'éducation et de la jeunesse.
Dans le cadre de leur statut, les ATSEM peuvent utilement participer à l'encadrement de la vie collective des séances de natation (transport, vestiaire, toilettes et douche). Ils ne sont pas soumis à l'agrément préalable du directeur académique des services de l'Éducation nationale. Leur participation doit faire l'objet d'une autorisation préalable du maire. Cette autorisation peut inclure l'accompagnement des élèves dans l'eau (circulaire Natation n° 2011-090 du 7 juillet 2011).
Question 12
Réponses : a) qui se fait par voie intradermique, b) qui peut provoquer des effets indésirables et e) obligatoire pour tout personnel travaillant au contact des enfants.
Le BCG (bacille de Calmette et Guérin) est le vaccin destiné à protéger contre la tuberculose : depuis 2006, il se fait uniquement par voie intradermique.
En 1949, la France a rendu obligatoire le BCG : le décret 30-0604 du 30 juin 2004 a rendu la primo-vaccination obligatoire avant l'entrée en collectivité chez l'enfant ou dans le cadre d'une profession exposant au risque chez l'adulte, mais ce n'est plus le cas depuis le 13 juillet 2004 (arrêté relatif à la pratique de la vaccination par le vaccin antituberculeux BCG et aux tests tuberculiniques). En France, désormais, seules « les vaccinations antidiphtérique et antitétanique » (article L 3111-2 du code de la santé publique) et « la vaccination antipoliomyélitique » (article L 3111-3 du code de la santé publique) sont obligatoires : elles doivent être pratiquées « sauf contre-indication médicale reconnue ».
Les effets indésirables suite à la vaccination par le BCG existent, mais ils sont très rares (moins d'un cas sur 1 000) et peu importants (céphalée, fièvre, suppuration au site d'injection).
Question 13
Réponses : b) causée par des acariens, d) qui provoque des démangeaisons et e) qui peut se transmettre par l'échange de vêtements.
La gale est une affection contagieuse (une parasitose), causée par des acariens microscopiques appelés « sarcoptes » (des parasites), qui provoque des démangeaisons. La gale humaine se transmet surtout de manière directe, par contact direct, mais elle peut aussi se transmettre de manière indirecte, par l'intermédiaire de l'environnement (linge, literie, mobilier).
La vie en collectivité est un facteur qui favorise la transmission : l'éviction scolaire est donc conseillée, pour une durée de trois jours en cas de forme commune, et jusqu'à obtention d'une guérison prouvée en cas de forme profuse (selon le Conseil supérieur d'hygiène publique de France, Guide des conduites à tenir en cas de maladies transmissibles dans une collectivité d'enfants, 2003). Contrairement aux idées reçues, la gale n'est pas causée par un manque d'hygiène : elle peut sévir dans tous les milieux sociaux.
Question 14
Réponses : b) il faut inviter l'enfant à le déposer à l'arrivée en classe dans un lieu précis, c) il est possible de le redonner à l'enfant au moment de la sieste et d) il n'est pas conseillé de faire des échanges de doudou entre enfants.
Il n'existe aucun texte qui réglemente la présence du doudou, mais, au moins pour des raisons d'hygiène, il est conseillé d'inviter l'enfant à le déposer à l'arrivée en classe dans un lieu précis, où il pourra le retrouver en cas de besoin. Il est souhaitable de le lui rendre, s'il le demande, au moment de la sieste : c'est un objet qui le rassure, qui peut l'aider à s'endormir.
Question 15
Réponse : e) suite à la demande de l'enseignant, vous présentez vos modalités de travail.
Même débutant, l'enseignant est l'enseignant : vous pouvez discuter avec lui de la manière dont vous travaillez, de vos habitudes des années précédentes, mais vous devrez vous adapter à lui, et il pourra se reposer sur votre expérience.
Question 16
Réponses : a) à la Direction des ressources humaines de votre collectivité et d) au service formation de votre collectivité.
Le service formation d'une collectivité fait souvent partie de sa Direction des ressources humaines : votre interlocuteur dépend donc de l'organisation propre à la collectivité qui vous emploie. Le centre de gestion n'organise pas de formation, contrairement au CNFPT : il organise des concours (mais, sauf directives contraires de votre hiérarchie, vous ne pouvez pas vous inscrire directement à un stage organisé par le CNFPT). Enfin, vous ne dépendez pas du rectorat, n'étant pas personnel de l'Éducation nationale.
Question 17
Réponse : c) l'enseignant de cet élève.
Si vous rencontrez des difficultés relationnelles avec un élève, vous devez en discuter avec l'enseignant de cet élève, ou avec l'enseignant avec lequel vous travaillez. Si la situation ne s'améliore pas, ou si le dialogue avec l'enseignant s'avère difficile, vous pouvez en discuter avec votre supérieur hiérarchique. Vous pouvez aussi, accessoirement, échanger, tout en respectant la confidentialité et la vie privée de l'enfant, avec vos collègues : c'est le principe du travail d'équipe.
Question 18
Réponse : c) vous n'êtes pas autorisé(e) à communiquer sur la situation des autres enfants.
L'ATSEM n'est pas soumis au secret professionnel mais, comme tout fonctionnaire, à une stricte obligation de discrétion : il doit, par éthique, par déontologie, par respect d'autrui, respecter la vie privée des enfants et de leurs parents (mais aussi de ses collègues et des enseignants) en ne divulguant pas d'informations confidentielles (dont fait par exemple partie la santé).
Question 19
Réponses : c) vous en discutez avec le collègue concerné en dehors de la présence des enfants et b) vous informez l'enseignant de l'élève du comportement de votre collègue.
En discuter avec votre collègue est un bon préalable : il ne s'en rend peut-être pas compte, ou bien ne sait-il pas comment se comporter avec cet enfant. Si la situation ne s'améliore pas, ou si votre collègue refuse le dialogue, vous pouvez en discuter avec l'enseignant de l'élève, ou avec votre hiérarchie, dans des termes mesurés et argumentés, sans porter d'accusations.
Question 20
Réponses : b) l'assistant d'éducation, c) l'aide médico-psychologique et d) l'enseignant référent.
Il est rare qu'un éducateur de jeunes enfants (EJE) ou qu'un éducateur spécialisé intervienne dans les écoles maternelles : l'enseignant référent pour la scolarisation des élèves handicapés (ERSEH) coordonne le parcours de l'élève, et l'intervention éventuelle de l'assistant d'éducation (AED), de l'aide médico-psychologique (AMP) et de l'auxiliaire de vie scolaire (AVS).